Israël Katz : Le “Bulldozer” de Netanyahu Prend les Rênes du Ministère de la Défense

Le 5 novembre 2024, Israël Katz a été nommé ministre de la Défense par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, succédant à Yoav Gallant. Cette nomination intervient dans un contexte de tensions croissantes en raison du conflit en cours à Gaza, où les relations entre Gallant et Netanyahu s’étaient détériorées. Katz, un homme politique chevronné, est connu pour son approche directe et parfois abrasive, ce qui lui a valu le surnom de “bulldozer”.

À 69 ans, Katz est un membre de longue date du parti Likud. Depuis 2003, il a occupé divers postes ministériels, notamment ceux des Affaires étrangères, des Transports, de l’Énergie et des Finances. Sa loyauté envers Netanyahu est indéniable, et son ascension au ministère de la Défense est perçue comme un renforcement de l’alliance entre les deux hommes.

Dans ses premières déclarations après sa nomination, Katz a affirmé son intention de “triompher sur nos adversaires”. Il a mis l’accent sur des objectifs ambitieux, tels que le retour des otages, la destruction du Hamas, la défaite du Hezbollah, et la sécurité des habitants israéliens dans le nord et le sud du pays. Ces déclarations soulignent son engagement à adopter une posture offensive face aux menaces perçues.

Cependant, la réputation de Katz en matière de politique palestinienne est controversée. Il a proposé des mesures radicales, telles que le démantèlement de l’Autorité palestinienne et l’expulsion des Palestiniens de la Cisjordanie. De plus, il a évoqué des actions similaires à celles menées contre les infrastructures terroristes à Gaza, ce qui suscite des inquiétudes quant à l’escalade des tensions dans la région.

Sur le plan international, bien que Katz ait été ministre des Affaires étrangères, son influence dans les relations avec les États-Unis est jugée moins significative que celle de son prédécesseur. Il a souvent eu des tensions avec l’ONU, et a récemment déclaré que le secrétaire général Antonio Guterres était persona non grata en Israël. Cette position pourrait compliquer davantage les relations d’Israël avec la communauté internationale.

Un autre point de préoccupation est l’absence de formation militaire formelle de Katz. Contrairement à son prédécesseur Gallant, qui avait une expérience militaire considérable, Katz n’a pas de parcours militaire. Cela soulève des questions sur sa capacité à diriger le ministère de la Défense en temps de conflit, surtout dans un contexte aussi tendu.

En 2007, Katz a été recommandé pour un procès pour fraude et abus de confiance pendant son mandat en tant que ministre de l’Agriculture, mais l’affaire a été classée sans suite. Cet antécédent judiciaire pourrait également influencer la perception publique de sa nomination.

Les analystes politiques estiment que sous la direction de Katz, les politiques israéliennes pourraient devenir encore plus alignées avec celles de Netanyahu. Cela pourrait entraîner une intensification des tensions dans les territoires palestiniens et au Liban, alors que le pays fait face à des défis sécuritaires croissants.

Les réactions politiques à la nomination de Katz sont partagées. Certains commentateurs estiment qu’il sera plus en phase avec Netanyahu que Gallant ne l’était, renforçant ainsi la confiance entre le Premier ministre et son ministre de la Défense en pleine guerre. D’autres, cependant, s’inquiètent des conséquences potentielles de ses politiques sur la stabilité régionale.

En conclusion, la nomination d’Israël Katz au poste de ministre de la Défense marque un tournant dans la politique israélienne. Son approche agressive et ses positions controversées sur les Palestiniens pourraient avoir des répercussions significatives sur la sécurité et la diplomatie israéliennes. Alors que le pays continue de faire face à des défis majeurs, la manière dont Katz exercera ses fonctions sera scrutée de près, tant sur le plan national qu’international.